Avec un titre pareil, vous avez certainement déjà compris de quoi je vais parler : j’ai décidé de rentrer en France.

Pour ceux qui veulent en savoir plus, laissez-moi vous expliquer ce qui me pousse à quitter Stockholm.


Stockholm

Parmi les nombreuses villes dans lesquelles j’ai vécu, Stockholm est ma préférée. Je l’adore.

J’aime son calme, ses parcs, sa diversité, ses gens, sa cuisine, ses soirées, sa connexion internet, sa météo, sa lumière, ses magasins ouverts tard le soir et le dimanche, le niveau d’anglais de ses habitants.

J’aime faire la conversion couronne/euros, la simplicité des démarches administratives, voir de l’eau partout, me sentir étranger parfois, me sentir d’ici parfois.

J’aime regarder les gens par la vitre du bus, les écouter parler, me réjouir de comprendre ce qu’ils racontent, penser en anglais, ou même en suédois.

J’aime prendre le bateau avec ma carte de bus, envoyer de l’argent avec mon téléphone parce que c’est facile, tout comme valider mes impôts.

J’aime ne rien comprendre aux étiquettes sur les produits dans les supermarchés, essayer, être surpris, en bien ou en mal.

Oui, je suis sérieux quand je dis que j’aime vivre ici.

Alors oui, il y a bien un truc vraiment nul : les logements. En plus d’être chers, ils sont difficiles à trouver. C’est assez pour apporter une grosse part d’ombre à ce tableau. Mais c’est le seul vrai point négatif que j’arrive à trouver, alors que j’ai du mal à m’arrêter de lister les choses qui me plaisent.

Le travail

J’essaye souvent de me voiler la face quant au principal souci par rapport à mon travail : mon salaire.

Il me permet de vivre — en coloc —, mais je pense qu’il ne reflète pas le coût de la vie ici, mon expérience, la valeur que j’apporte à l’entreprise.

Mais je n’ai pas cherché à le négocier, car ce n’est pas mon vrai problème.

Et à côté de ça, il y a énormément de choses qui me plaisent. Je vous en ai parlé plusieurs fois déjà (je vais éviter de me répéter), mais l’ambiance chez Bannerboy est super cool. Et au-delà de ça, mon travail me plaît vraiment.

Je me concentre sur la partie du code qui m’amuse le plus, et je n’ai pas à m’occuper des trucs moins fun (back-end, maintenance…). On me donne les projets parmi les plus intéressants, et je sens que tout le monde a confiance en moi. C’est un sentiment très agréable.

Je m’entends bien avec mes collègues, et j’ai la chance d’apprendre énormément de choses sur des sujets qui ne sont pas forcément mon cœur de métier. La gestion de l’entreprise, les relations humaines, l’animation, la pédagogie…

Alors, qu’est-ce qui cloche chez moi ?

Les proches

Ça va bientôt faire 18 mois que j’ai commencé ma vie en Suède. Mais il m’a fallu quelques semaines en vacances en France pour me rendre compte à quel point passer du temps avec ma famille et mes amis était important.

J’ai probablement eu une sorte de coup de blues lors de ma rentrée, quand j’ai réalisé que je n’allais pas revoir tout ce beau monde avant plusieurs mois.

Je ne roule pas sur l’or, et je ne vis pas pour l’argent. Mais je me suis retrouvé face à un problème : même en menant un train de vie très modeste, passer plus de temps en France tout en vivant à Stockholm n’est pas vraiment envisageable. J’ai songé à demander une sérieuse augmentation, mais je ne crois pas que cela aurait changé la donne de manière significative.


Mes projets

Deux projets sur le feu :

  • Organiser un second voyage au Japon
  • Créer ma boîte

Je ne fais qu’écouter mes tripes et agir pour ne pas avoir de regrets.

Vous aurez des nouvelles très vite.


Chouette illustration par Mike Smith