Road trip : Kiruna, Abisko, Narvik
Un coup de tête
Jeudi 7 juillet, je trouve un billet A/R Stockholm-Kiruna à un prix plutôt correct pour le samedi suivant. Comme ça fait des années que j’ai envie d’aller voir le nord de la Suède en été, je fais chauffer ma carte bleue sans vraiment réfléchir.
Avion et voiture
Départ de chez moi vers 6h samedi matin. Il fait déjà totalement jour à Stockholm. J’arrive rapidement à l’aéroport, dans ce qui est - j’imagine - le plus petit terminal.
Il n’y a personne. La sécurité se passe en quelques secondes, et je me retrouve avec 1h d’avance devant la porte d’embarquement… tout seul.
Vient ensuite le vol. 1h30 dans un petit Canadair tout récent. Je fais la rencontre de mon voisin dans l’avion. Erik, un Suédois d’une vingtaine d’années. Ils partent, lui et sa copine, pour 9 jours de randonnée en autonomie. C’est aussi la première fois qu’il se rend dans le nord de la Suède.
La majorité des Suédois que j’ai rencontrés n’y sont jamais allés non plus. Et c’est compréhensible, quand on voit la distance qu’il faut parcourir pour arriver de Stockholm, on imagine facilement qu’ils soit attirés par d’autres destinations à la même portée.
Stockholm en bleu, Kiruna en rouge
L’aéroport de Kiruna est le premier point dépaysant. Il s’agit plus d’un aérodrome. Il est tout petit et ferme dans la journée entre chaque passage d’avion.
J’avais préréservé une voiture chez Europcar, mais ils m’ont fait faux-bond. Un téléphone en guise de comptoir, et au bout du fil, quelqu’un qui n’a visiblement pas envie de sortir de son lit, et qui ne veut rien faire pour moi. Tant pis pour le patriotisme, je vais donc en quête d’une voiture chez leur concurrent américain.
Je recroise Erik et Hasti, et décide de les embarquer dans la petite Toyota Aygo pour leur éviter de prendre le train.
Abisko
On monte dans la voiture, et direction Abisko. Cette station de ski est un bon spot pour chasser les aurores boréales l’hiver. L’été, c’est plutôt son parc national qui attire les visiteurs.
Abisko, c’est une dizaine de maisons, une gare, une auberge de jeunesse, un supermarché et un magasin de bonbon qui fait aussi station-service. C’est tout !
C’est là que j’ai déposé mes deux acolytes.
La région est montagneuse, parsemée de cours d’eau et de lacs, du plus petit au plus imposant (70km de long).
Les traces de civilisations sont minimes dans cet endroit du monde. Hormis cette route qui traverse le pays d’est en ouest, une ligne de chemin de fer et une ligne électrique, il n’y a rien à des centaines de kilomètres à la ronde.
Narvik et la Norvège
Après Abisko, je me suis mis en direction de la Norvège. Il faut moins d’une heure de route pour atteindre la limite ouest de la Suède.
Passé la frontière, on arrive dans des paysages magnifiques. Adieu les grandes pleines entourées de montagnes. Bonjour les routes sinueuses, coincées entre des fjords et la mer.
La Norvège a définitivement les paysages les plus jolis que j’ai pu voir. Et encore, j’ai été sous les nuages pendant toute la partie norvégienne de ce road-trip.
Je trouve un petit endroit où garer ma voiture, et décide d’y passer la nuit. C’est dans ma petite Toyota, à 15 mètres de la mer que je vivrais ma première nuit polaire. Malgré la météo capricieuse et un soleil absent, l’absence totale de nuit est dépaysante.
Au réveil, je fais un petit arrêt par Narvik. J’y passe seulement une petite heure, puis repars en direction de la Suède.
Retour à Kiruna
Sur la route du retour, je m’arrête toutes les 10 minutes pour profiter des paysages. Chaque virage est toujours une expérience magnifique. Et les vues complètement différentes que lorsque j’ai emprunté la même route à l’aller.
Quelques kilomètres après la frontière, le soleil pointe le bout de son nez, et m’accompagnera jusqu’à la fin de la journée.
Avant de rendre la voiture, je visite rapidement la visite de Kiruna. Déserte, la ville a quelques bâtiments plutôt mignons.
À refaire
Je suis super content d’avoir sauté sur l’occasion. C’est une région magnifique, été comme hiver. La faible activité humaine la rend particulièrement singulière.
Même si j’ai totalement apprécié, je regrette un peu de ne pas avoir vu le soleil de minuit à cause de la météo. Mais c’est quelque chose à prévoir quand on se rend en Norvège.
Au final, ce voyage m’aura couté environ 350 euros. C’est beaucoup pour 2 jours, mais l’expérience vaut largement cette somme.
J’ai partagé pas mal de petites vidéos sur Snapchat. J’en ai sauvegardé une bonne partie, mais hormis ça, je n’ai presque pas filmé ou photographié ce week-end. Un peu par manque de matériel, un peu à cause de la météo, un peu par manque de temps, mais aussi un peu par égoïsme. Je veux garder un peu de ça pour moi. Et aucune photo que j’aurais pu prendre ne rendrait vraiment justice à la beauté de ces paysages.